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Les comptes rendus des Diagonales sont imposés par le règlement. Ils doivent décrire le matériel utilisé, la composition de l'équipe, les circonstances du déroulement de la Diagonale, et surtout permettre de fixer par écrit tous les détails particuliers (émotions, incidents, hauts et inévitables bas) qui font que chaque Diagonale est unique et personnelle.
Loin d'être une corvée, cet exercice d'écriture (dont la longueur n'est pas imposée) est l'occasion pour le diagonaliste de revivre sa Diagonale et d'exprimer ce qu'il souhaite en conserver dans son souvenir.
Voici quelques extraits de comptes rendus, parmi le grand nombre d'extraits publiés dans les éditions du Petit Diagonaliste, le bulletin semestriel de l'Amicale des Diagonalistes de France (il s'agit ici d'extraits de comptes rendus constituant les Revues de Passages des Diagonales depuis 2004 et tirés au hasard. Si vous visitez cette page ultérieurement, vous tomberez peut-être sur d'autres comptes-rendus! Bonne lecture
Nous sommes en 2004 après Jésus-Christ. Toute la Gaule est conquise et soumise au char autopropulsé et au culte de la facilité... Toute? Non! Une tribu d’irréductibles Gaulois fidèles à la mémoire du vénérable druide Poldevivix résiste encore et toujours à la dégénérescence.
Figurez-vous que ces intrépides guerriers, juchés sur des sortes de chevaux métalliques mus par la seule force des mollets, osent encore se lancer dans d’invraisemblables conquêtes spatiales, reliant sans coup férir, en ne se sustentant que de cervoise, d’amour et d’eau fraiche, les terres des Osismes et des Vénètes d’Armorique aux horizons ligures, la cité d’Argentorate, fort prisée de ses voisins Germains, à la Province Narbonnaise ou aux frontons de chistera des fiers Vascones, sans compter ces expéditions vers les incomparables territoires de Belgique seconde où Ménapes et Atrébates s’entendent à accueillir le voyageur et à lui courir aux braies avec gentillesse!...
Que Goscinny et Uderzo me pardonnent ce préambule parodique qui m’a été inspiré par une évolution très spectaculaire des compte rendus d’aventures diagonalistiques. En six ans de lecture attentive et passionnée de ces irrécusables morceaux de bravoure, j’ai été le témoin de l’avènement et du développement exponentiel du téléphone portable et de l’appareil photo numérique. L’un comme l’autre ont des incidences notables sur l’art et la manière de vivre une Diagonale et il me semblerait inconvenant de ne pas reconnaitre les vertus de ces nouveaux produits technologiques et l’apport qu’ils constituent pour nous, sur la route. Seulement, il faudra sans doute que notre «Petit Diagonaliste» s’adapte lui aussi. Depuis sa création il est, pour l’essentiel, un recueil de textes. Vivants, passionnants, écrits par des amoureux du vélo en autonomie et de la France pour des amoureux de la France et du vélo en autonomie. Les images y sont littéraires, elles s’offrent à la magie de l’imagination. C’est, toute proportion gardée, George Sand, Maurice Genevoix ou Marcel Pagnol. Mais désormais, nombre de comptes rendus sont largement constitués de photos, le texte tendant à se limiter aux légendes et aux commentaires. C’est beau, coloré, souvent éloquent, et c’est conçu par des amoureux de la France et du vélo en autonomie pour… eux-mêmes et leurs proches (plus éventuellement les internautes). Il s’agit là de B.D. ou plutôt de romans-photos, romans vérités bien sûr, dont l’œil se réjouit volontiers mais dont notre Petit Diagonaliste n’est en mesure de publier que quelques «bulles» privées d’images. Frustrant, non? Tant bien que mal j’ai joué les Panoramix... Tout dans le chaudron et… voici la potion magique, par Toutatis!
Afin de trouver le sommeil dans la nuit précédant le départ, Gilbert, dit le paralytique, établit son cahier de revendications...
Monsieur le PDG de la SNCF, êtes-vous bien au fait de ce qui suit?
1) Si je reconnais volontiers que c'est une grande chance pour nous d'avoir un TGV quotidien, direct de Dijon jusqu'à Nice, équipé d'un compartiment à vélos, j'ai quelque peine à comprendre pourquoi cette faveur accordée aux cyclistes n'est pas accordée les week-ends et jours fériés... c'est-à-dire précisément les jours où les cyclistes prennent le train pour aller faire une randonnée?
2) Les bâtiments de la gare de Chalons se situant à l'est des rails, c'est-à-dire du côté de la voie qui descend vers Marseille, je m'étais persuadé (oui, je sais, il faut être idiot pour croire à une logique SNCF!) que nous n'aurions pas à emprunter un passage souterrain et ces infâmes escaliers fort pentus qui conduisent aux quais. Et bien non, c'eût été trop simple et le chef de cette gare connait parfaitement la règle de l'emmerdement maximum et du plus compliqué possible. Alors, il aiguille le TGV vers le quai numéro 2, se moquant complètement de mon dos fragile, prêt à exploser à la moindre torsion. J'ai beaucoup rouspété en hissant ma randonneuse jusqu'au quai et je lui aurais bien fait savoir ce que je pensais, au galonné SNCF. Mais le lâche s'est bien gardé de montrer son képi et de venir expliquer les raisons pour lesquelles il laisse libre le quai numéro 1, pourtant directement accessible...
3) La voiture 17, dans lequel nous devions trouver les fauteuils 31 et 32, ainsi que le compartiment pour les vélos, comme nos billets en témoignaient... ne comporte pas de compartiment pour les vélos! Tandis que Bernard s'installait à nos places réservées, tout en surveillant de loin nos compagnes abandonnées dans le soufflet, j'ai foncé jusqu'au wagon-bar à la recherche du contrôleur. Bingo! Ils étaient bien là, occupés à siroter un café. Ils, car ils étaient trois. Deux mecs et une fille, assez mignonne, qui n'a pas trop de deux gardes du corps pour la défendre. Je me suis bien évidemment adressé à elle afin qu'elle m'indiquât l'emplacement de ce mystérieux compartiment. Le regard de la belle se troubla car, de toute évidence, elle ne le savait pas davantage que moi. Heureusement, le plus petit des deux fonctionnaires m'expliqua que si les quatre sièges réservés aux cyclistes qui voyagent avec leurs vélos se trouvent bien à une extrémité du wagon 17, le petit réduit pour les vélos se trouve tout à fait à l'autre bout de la voiture 18, juste derrière la salle de pilotage du train! Mais bien sûr! Ce serait trop simple de placer le cycliste au plus près de sa machine afin qu'il puisse la surveiller! C'est beaucoup mieux comme ça, à quarante mètres de distance, afin que n'importe quel loubard puisse crever un pneu ou piquer un compteur, histoire de se distraire...
4) J'ai quand même résolu une énigme durant ce voyage. Je me demandais pourquoi je me voyais octroyé presque toujours (disons 9 fois sur 10) un siège à reculons. Et moi, j'ai horreur de tourner le dos au sens de la marche. C'est donc sans surprise, et déjà résigné, que j'ai quitté Chalons en marche arrière à la place 31. mais j'ai pris ma revanche à Marseille... où le TGV repart en sens inverse! Enfin, revanche si l'on veut car la voiture s'était en grande partie vidée dans la capitale phocéenne et de nombreux sièges vides roulaient dans le bon sens. Nous en profitâmes donc pour passer du côté sud et nous remplir les yeux des merveilleux paysages de la corniche de l'Estérel.
5) Le TER de Cannes à Vintimille ne comporte pas de compartiment spécial pour les bicyclettes. Il est donc interdit aux vélos. Et pourtant les nombreux promeneurs qui utilisent leur bicyclette pour circuler dans cette région sont des clients potentiels. Certes, d'autres trains sont accessibles, mais pourquoi pas ce tortillard? Heureusement, même le contrôleur ne s'est pas étonné de nous y voir embarquer...
Joël vient de réussir sa cinquième Diagonale. Il a tout pour être heureux et pourtant...
Finalement cette Diagonale aurait pu être magnifique mais... Car il y a un MAIS!...
J'avais confié ma randonneuse au SERNAM de Perpignan, et quelle déception le vendredi suivant lorsque je me suis présenté au SERNAM de Lille: mon vélo n'avait pas été emballé. La roue arrière était pliée, garde-boue tordu, cadre endommagé... Beaucoup de dégâts. Voilà comment des gens peu scrupuleux peuvent vous gâcher la fête. Avoir parcouru 1183 kilomètres sans le moindre incident et payer 49 euros pour voir son vélo dans cet état, c'est très, très énervant!!!
Détermination pour l'un...
Quand l'itinéraire est arrêté après son étude précise, puis homologué; quand les étapes sont bien définies avec l'assentiment des coéquipiers; quand les allures proposées correspondent bien aux possibilités de l'équipe; quand l'entrainement, la préparation ont été réalisés avec sérieux; quand on connait bien SA diététique et SON corps; quand enfin les bagages sont sélectionnés avec précision et son fidèle coursier bien bichonné... la Diagonale est presque réalisée... Il ne reste plus qu'à pédaler quelque peu!!
Doute pour l'autre...
Menton, destination maudite, destination de mes 4 échecs diagonalistiques ces dix dernières années: une fois sur DM, deux fois sur BM, une fois sur HM l'an passé!
C'est à l'hôtel, ce vendredi soir, que j'ai trouvé ma motivation principale. Elle est venue de l'apparition de 3 compères, fourbus et assoiffés, qui ont reconnu en moi le cyclo et qui m'ont dit, en guise d'encouragements... C'est toi le rigolo dont le vélo porte la plaque de cadre HM? On te souhaite bon courage! Tu vas voir comme ce n'est pas facile! Nous, on en vient de Menton, on sait ce que c'est!
Qui d'autre qu'EDDIUS, c'est-à-dire Paul Fabre, notre ancien président, accompagné de son fidèle vassal Émile Soulier et protégé par son Gentil Organisateur Bernard Lescudé, notre président actuel, pouvait ainsi interpeler un confrère cyclo?
Le plaisir de retrouver les présidents déjà rencontrés dans les réunions de fin d'année, comme celui de connaitre Émile dont Paul parle si souvent dans ses récits, a été immense. Immense comme l'a été ce repas en commun, un peu plus tard, que j'aurais voulu voir se prolonger malgré leur fatigue. Quel plaisir d'écouter (ce n'est pas la peine de répondre!) ces trois personnages avec leur verve habituelle raconter des aventures vécues ou des situations imaginaires, et surenchérir avec faconde sur les propos de l'autre.
Ma motivation, pendant ces quelques journées de vélo, a été leur succès. Pourquoi eux et pourquoi pas moi?
Certes, on ne pouvait rêver de meilleure préparation psychologique!...
Magie des chiffres parfois...
Dimanche 27 juin: il est 11h33. Une placette à l'écart de la circulation, un banc sous le feuillage des arbres, je m'installe pour le déjeuner. Un regard circulaire et ma vue s'immobilise sur le numéro 33 d'une plaque d'immatriculation. En 33 minutes le repas est terminé, les détritus sont déposés dans une poubelle et le couvert est rangé. Je consulte l'altimètre: 33 mètres, c'est convenable. Je fixe la plaque de cadre: Désirée est prête pour une nouvelle aventure. Il me faut moins de 33 tours de manivelles pour gagner l'hôtel Santiago. Pourquoi est-il au 29 et au non au 33 de la rue? Je commande un petit café, autant pour mon confort psychologique que pour passer le temps. Je compulse le quotidien Sud-Ouest, je regarde les titres sans m'imprégner de leur signification, la tête est ailleurs, la tension monte, la température aussi: 33ºC. Je salue le patron, ce n'est qu'un au revoir, nous nous retrouverons début septembre, dans deux fois 33 jours. Je me laisse glisser vers la Bidassoa et 33 coups de pédales sont nécessaires pour remonter jusqu'à la grille du commissariat de police. Je gravis les marches par deux, par trois... en 33 enjambées. L'agent de police me reçoit, je tends mon carnet de route:
Non, je ne suis pas malade. Non je ne suis pas obsédé par le chiffre 33. Mais que voulez-vous, je m'élance sur ma 33ème Diagonale. Alors...
Je suis en avance, je bavarde avec les hommes, les femmes en uniforme. Lors de la première, j'étais tendu dans cet univers, distant des personnages. Aujourd'hui l'ambiance m'est familière, les agents sont presque des amis, pour ne pas dire plus. Je regarde en... Diagonale le cahier des départs et des arrivées. La liste est déjà imposante, je m'en réjouis. Trop de noms me sont encore inconnus, des visages s'associent néanmoins à la lecture de plusieurs d'entre eux. Le carnet m'est restitué. Je vérifie. Cachet, signature, date, heure: Douze heures cinquante? J'ai oublié de vous préciser que je partais à 13h00. Ce n'est pas grave, j'y vais. Au revoir, à la prochaine. C'est le départ.
Trois Diagonalistes sur Brest-Perpignan: Christian, 52 ans, Dominique, 53 ans, Tandem, 54 ans. D'abord une équipe!
Ainsi débute le récit, par un vibrant hommage à ce compagnon de route sans licence fédérale...
Voilà, avec presque 160 ans d'âges cumulés, une belle performance que Tandem a bien supporté compte tenu de son statut de doyen. Quelques craquements dans la roue libre, un peu également dans la roue avant, ce qui nécessitera une maintenance côté rayons.
C'était pour lui sa neuvième Diagonale, qui pourrait lui voir attribuer le titre prestigieux, mais Tandem n'a pas de licence à la FFCT. Il a pourtant supporté au bas mot 5 familles! Aucune crevaison avec les nouveaux pneus Michelin en 650. Un beau parcours...
Quatre jours plus tard, à Perpignan... Juste derrière le commissariat, il y a l'Auberge de Jeunesse qui nous permet une bonne douche. Nous sommes en civil, Tandem n'a plus d'équipiers, la balade est terminée.
Diagonale hivernale, de Menton à Hendaye pour l'un de nos brillants Rédac-chefs, Alain. Du 2 au 5 janvier exactement. Brrr! J'étais transi à la simple lecture d'un beau compte rendu qu'il faudrait que je vous livre plus largement. Intéressons-nous ici simplement au chargement et à l'éclairage de cet aventurier polaire...
Un dernier coup d'oeil à cette belle plage de Menton et c'est parti vers l'ouest. Les petites montées de la Moyenne Corniche me permettent de vérifier l'éternelle loi de la pesanteur: 13 kilos de bagages me contrarient dans les ascensions puis me font dévaler les descentes avec la stabilité d'une moto. Sur le plat, une fois lancé, cet équipage n'est guère pénalisant. Pourquoi tant de poids? Parce que je veux disposer de trois tenues complètes de rechange en cas de pluie froide-et les tenues hivernales sont volumineuses et pesantes!-ainsi que de tout ce qui pourrait me permettre de réparer les ennuis mécaniques les plus courants. Ajoutons encore l'éclairage arrière et l'éclairage de secours et nous y voilà: le confort moral est à ce prix!
[...]Il n'est que 17h15 et déjà je dois mettre en action mon phare alimenté par dynamo dans un moyeu SON(R). Cette roue avant commandée en décembre chez Berthoud est une vraie bénédiction: finies les routes nocturnes empruntées au jugé, j'y vois comme avec un phare de moto, y compris les panneaux à 2 mètres du sol. Plus aucune descente n'est dangereuse, quel plaisir! Et pour compléter cet éclairage exceptionnel, j'ai une lampe frontale à quatre leds pour prendre le relais à l'arrêt ou lorsqu'il s'agit de lire la feuille de route sur la sacoche de guidon. Quant à l'éclairage arrière, il est assuré par une torche rouge à ampoule classique assez puissante et une lampe à trois leds sous la selle. Avec mon baudrier, mes catadioptres et les bandes réfléchissantes diverses de mes sacoches, je suis un vrai feu d'artifice ambulant, et d'ailleurs les voitures me dépassent et me croisent avec respect, c'est-à-dire en passant en feux de croisement. Et pour ajouter une touche festive à cette explosion luminescente, j'ai entouré le triangle de mon cadre d'une guirlande de Noël dorée qui scintille dans la lumière des phares des voitures ou des décorations qui illuminent les traversées des villes à cette époque de l'année.
Affutés, qu'ils sont à J-30 (le jour J sera le 20 mai): l'entrainement bat son plein. Jean-Marie et Philippe sont déjà affutés. Pour Christian, malgré les 5000 km au compteur depuis janvier, c'est encore difficile. Il faut dire que les 200 s'enchainent à 30 de moyenne et les 300 à plus de 25! Pas question de rouler comme cela dans un mois!
Et c'est parti, à bon train évidemment... Quant à l'art de transporter ses bagages:
Comme dit plus haut, notre capitaine Jean-Marie se contente de très peu. Une trousse à outils et un imper devant, le reste est derrière dans une sacoche de cinq litres environ. Tout le matériel est allégé au maximum, mais tout y est, même la pince multi-prise qui permettra à Philippe d'ôter ses pédales à Menton pour que le vélo soit confort dans sa housse au retour. Philippe s'est installé, en plus d'une sacoche de guidon, un superbe coffre plastique sur un porte-bagage alu. C'est grand, très grand, mais c'est lourd, surtout que lorsque la place est là, on en met! Le problème également, c'est que cet espace n'est pas compartimenté. C'est donc difficile de s'y retrouver... et puis, au moment de repartir, il y a toujours un peu de rangement à faire! Christian a choisi une sacoche arrière. Il y loge le matériel lourd en particulier dans la journée cette frontale de 500 grammes très efficace, mais encombrante... d'autant plus que nous roulerons très peu de nuit. Il est également adepte du sac à dos tant décrié. Si le sac est bien positionné, chargé au maximum de 3 kg, par exemple de vêtements, si la météo n'est pas caniculaire, ce n'est pas un handicap. C'est simplement un peu inesthétique!
Alors bien sûr, un certain contraste saute aux yeux, du côté du col du Banchet, dans le Vercors...
Jean-Philippe est là comme prévu. Nous ne le connaissions que par son site de très grande qualité et par quelques échanges de courrier électronique. Bonjour Jean-Philippe, bonjour monsieur le vélo d'extra terrestre. Double dynamo, triple éclairage, triple sacoche. Christian le chambre un peu en lui demandant s'il est équipé d'une sonnette de secours! Le courant passe, nous reprenons la route. Mitraillés ensuite nous avons été. A l'arrêt près des panneaux, en roulant, photo de côté, de l'arrière, par-dessus la tête, à hauteur de la ceinture... Quel artiste![...] Tourisme dans les Goulets. Les Petits d'abord, puis les Grands. C'est très beau. Nous profitons de chaque instant qui passe. Les douleurs s'estompent, le rythme est maintenant très cycloTOURISME. A Saint-Agnan, Jean-Philippe nous laisse à notre aventure. Nous redevenons cyclosportifs
La conclusion de cette première expérience est riche d'objectivité et d'espoir...
Nous qui sommes adeptes du cyclotourisme plutôt rapide, avons découvert l'esprit Diagonaliste. la gestion de son patrimoine physique, les règles du fonctionnement en équipe, les contraintes de l'autonomie, la beauté des sites, la chaleur des rencontres avec les autres diagonalistes... tout cela nous incite à renouveler l'expérience. A quand la suivante, les amis?
C'est la dernière du cycle, pour Pascal. Ils ont quitté Menton la veille en milieu d'après-midi...
Au sommet du col de Cabre, noud avons eu le plaisir de rencontrer un groupe de jeunes qui faisaient Brest-Menton en voyage itinérant. La durée de notre périple les a impressionnés. Je n'ai malheureusement pas noté tout de suite le nom de leur accompagnateur diagonaliste venu nous saluer. C'est un oubli irréparable mais je voudrais quand même le remercier pour ses encouragements. Les jeunes sont en forme et me semblent déjà bien imprégnés de l'éthique fédérale. Surement des futurs diagonalistes.
Voilà qui mériterait le témoignage des acteurs de ce V.I. prometteur...
Pluie et vent contraire, le 8 juillet, pour une première étape éprouvante...
A Abbeville, je casse une graine sur la place après avoir pointé à l'Hôtel de Ville. Un quidam à VTT fonce vers moi...
Le quidam remonte sur son VTT et pique un sprint pour s'éloigner...
C'est le final d'un doublé P-B-S pour un duo qui, chemin faisant, s'est plu à admirer les beautés de la France et à les enregistrer en de belles photos qui illustrent leur compte rendu...
A Mutzig nous postons la carte postale d'arrivée. Une minute d'inattention et nous voilà hors parcours. Nous repérons aisément sur la carte l'endroit où nous nous trouvons: rien de plus facile, c'est toujours tout droit! C'était sans compter sur les pistes cyclables qui nous emmènent le long des canaux. Sympathiques et bucoliques, mais malheureusement, les indications auxquelles nous sommes habitués manquent.
Un cyclo aux longs cheveux blonds bouclés arrive! Je dis cyclo car le coup de pédale est puissant et décidé, il pousse le grand braquet de son vélo de course. Vu(e) sous un autre angle, le cyclo est en fait une cyclote!! Je lui explique notre problème et, sans s'arrêter, elle me crie suivez-moi! Elle a aussi un train à prendre, je crois.
Il faut s'accrocher, j'ai perdu l'espoir de suivre les panneaux, seule sa roue arrière me préoccupe. Les carrefours, les obstacles, les changements de direction se multiplient, mais rien ne l'arrête. On évite un chien de justesse, on passe dans le bas-côté pour contourner un tracteur assurant l'entretien des pistes; ça roule! Cela s'appelle finir en force.
Tout à coup elle s'arrête et nous crie vous suivez la direction de la Place de l'Etoile et vous y êtes. Pas le temps de la remercier, elle est déjà partie. Quelques pistes plus loin, nous apercevons effectivement le Commissariat Central, nous sommes sauvés!
C'est la seconde levée d'un contrat de trois, pour Pascal et Jean-Pierre. Entre Dunkerque et Anet, ils font un arrêt ravitaillement dans la Somme...
À Oisemont, sur le coup de midi après nos achats traditionnels à l'épicerie, l'arrêt déjeuner se fait au café Chez Michel, siège du club de football Les Templiers, dont le président Michel est un supporter inconditionnel des Verts stéphanois. Nous sommes fêtés, admirés et questionnés sur notre randonnée, sur les buts et le contenu des Diagonales. Tout à coup, Robert, l'unique facteur de Oisemont, également cyclotouriste fédéré, ayant aperçu nos plaques de cadre rentre dare-dare dans l'estaminet pour voir enfin en chair et en os un diagonaliste, cet extraterrestre qui sillonne la France dans tous les sens. Il abandonne son vélo postal réglementaire, carrossé, jaune et chargé de lettres et missives. Le service public, le courrier et ses destinataires attendront, car le vélo et l'aventure deviennent prioritaires! Il s'assied à notre table, consomme un café et nous interroge avidement à son tour. Il en rêve à coup sûr.
Pour son bonheur, Pascal le photographie à côté de son vélo administratif muni de la plaque de cadre symbolique Dunkerque Hendaye. Un jour, ce facteur pédaleur partira à son tour sur les traces de ces cyclos qui lui ressemblent tellement à la réflexion.
Alors à Oisemont, la tournée sera suspendue temporairement pour cause de diagonalite aiguë, maladie incurable.
Dunkerque n'est plus bien loin...
A l'approche de Bergues je fais la rencontre d'un cyclo du club de Dunkerque qui ne me semble pas inconnu. Il roule avec une randonneuse et a déjà effectué des Diagonales et Paris-Brest. Finalement notre rencontre ne s'est faite ni dans une assemblée de la Fédé, ni dans une rencontre de l'Amicale, mais la veille du dernier PBP 2003, lors de la prise de photo des diagonalistes. Comme le monde est petit!!! Ce n'était pas prévu mais il va jouer le rôle du Sariste jusqu'au commissariat de Dunkerque, surveillant mon vélo pendant que je pointe, me proposant même une invitation chez lui pour le lendemain en fin de journée, ce qui me sera difficile car je repars à 20h pour Menton.
Je regrette de ne pas avoir retenu son nom... Si tu lis ces lignes, tu me reconnaîtras. Je te remercie sincèrement encore une fois de ta sympathique compagnie.
Pas toujours facile de se faire indiquer le bon chemin à suivre...
A Loudun, à la suite de l'antépénultième demande de renseignements quant à la bonne direction à suivre, je reçois cette étonnante réponse: C'est pas compliqué, il va jusqu'aux feux, ensuite il continue pendant 100 mètres, puis il tourne dans la deuxième rue à gauche, et il est arrivé près du panneau qui indique la bonne route. Mais de qui parle donc mon interlocuteur avec son il? Quelques secondes de réflexion me sont nécessaires avant de réaliser que le il en question... c'est moi tout simplement. Faut s'y faire!
Et alors? T'as pas regardé la pub télévisée: Y clique à gauche, y clique à droite, il y est!...
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