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Merci de votre visite en ce Samedi 27 Juillet 2024!



Extraits de Comptes Rendus



Les comptes rendus des Diagonales sont imposés par le règlement. Ils doivent décrire le matériel utilisé, la composition de l'équipe, les circonstances du déroulement de la Diagonale, et surtout permettre de fixer par écrit tous les détails particuliers (émotions, incidents, hauts et inévitables bas) qui font que chaque Diagonale est unique et personnelle.


Loin d'être une corvée, cet exercice d'écriture (dont la longueur n'est pas imposée) est l'occasion pour le diagonaliste de revivre sa Diagonale et d'exprimer ce qu'il souhaite en conserver dans son souvenir.


Voici quelques extraits de comptes rendus, parmi le grand nombre d'extraits publiès dans les éditions du Petit Diagonaliste, le bulletin semestriel de l'Amicale des Diagonalistes de France (il s'agit ici d'extraits de comptes rendus constituant les Revues de Passages des Diagonales depuis 2004 et tirés au hasard. Si vous visitez cette page ultérieurement, vous tomberez peut-être sur d'autres comptes-rendus! Bonne lecture



C'EST L'HEURE DES BARDES

J'ai beaucoup aimé ce RETOUR SUR UN CYCLE qui tient lieu de compte rendu pour Bernard DEL SOCORRO à l'issue de sa neuvième Diagonale. Rien ne pouvait mieux exprimer, à défaut de l'expliquer, cette passion qui nous est commune. Permettez que je vous mette seulement l'eau à la bouche...

Bernard DEL SOCORRO (B-M)


Un petit matin comme tant d'autres... Nous quittons une ville endormie qui vient de passer sur le devant de la scène pour un triste fait divers (il s'agit de Saint-Brévin). A Machecoul, fatigue et sommeil nous poussent à une petite halte dans un abri bus encore tiède de la chaude journée passée. Trente quatre kilomètres plus loin, mêmes motifs pour un autre arrêt sous un porche au Poiré-sur-Vie. Régénérés nous repartons pour le petit déjeuner au Champ-Saint-Père. Le texte du poème de Prévert (la grasse matinée) nous revient en mémoire: Il est terrible Le petit bruit de l'oeuf dur cassé sur un comptoir d'étain Il est terrible ce bruit Quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim. Un moment accueilli avec impatience que ce petit déjeuner. Les croissants défilent, un réapprovisionnement est nécessaire.

Joël BERTRAND, Philippe DEMANY, Joseph DI FRENZA, François GOAS (B-P)


La tête dans les étoiles, c'est beau, mais il faut parfois redescendre au niveau des pâquerettes...
4h25, nuit noire, douce nuit, brise fraiche et légère, le bruissement de quelque chevreuil dans la forêt, et l'aube qui apparait tout doucement, sans bruit, promettant des instants de délice. Pas de relief, pas de vent, je prends une heure d'avance dans la matinée, quittant les Landes pour entrer en Lot-et-Garonne après Gabarret. Une photo prise au vol, de mon ombre glissant sur le bas-côté de la route. Pas de voiture, aucun élément perturbateur, le chant des oiseaux devient de plus en plus soutenu, saluant de leur joie de vivre ce matin baigné de soleil. Les jambes pédalent, la tête s'envole, je deviens oiseau, j'en oublie l'effort.

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Et puis à SOS, cela ne s'invente pas, au croisement D656/D109, direction la D109 comme prévu. Tout va bien, je gère mon avance, restant à des allures soutenues, toujours pas de dénivelé. Je sais qu'il sera beaucoup plus difficile après le franchissement de la Dordogne cet après-midi.
Sainte-Maure-de-Peyrac, puis Labarrère, puis..., puis Montréal. Tiens, Montréal! Mais, mon Dieu..., rien à voir avec Barbaste, qui n'arrive pas. Et j'ai le soleil dans le dos! Erreur, grave erreur! Vite, pointage carte... Je vais vers le sud au lieu du nord-ouest. En un éclair, je viens de voir fondre mon heure d'avance. Ce n'est pas possible! MMM...! Et 23 kilomètres gratuits. Furieux. Fu-rieux! Il me faudra une bonne partie de la matinée et un bon arrêt ravitaillement à Lavardac pour me calmer.


Première leçon du jour: la facilité est source d'inattention... Seconde leçon: se méfier des croisements de routes tangentiels.

François SCHENCK (H-S)


Le secrétaire nouveau de l'A.D.F. est arrivé... Citations et professions de foi parsèment un compte rendu plein de dynamisme!
Vouloir est peu, il faut, pour triompher, désirer passionnément. Assurément, OVIDE devait être Diagonaliste! En tous cas, il a droit à la page de garde...
Et ça démarre fort... André MALRAUX disait: Qu'est-ce qu'un homme peut faire de mieux de sa vie, pour vous...? Transformer en conscience une expérience aussi large que possible. Une Diagonale, c'est l'école de la vie car c'est celle de l'aventure!
Et, ajoute Freddy pour conclure son introduction... Il est temps, pour moi, de donner, de témoigner, de transmettre ma façon de vivre une Diagonale, et de démontrer la véracité de cette citation de notre "Napo corse": Les vraies conquêtes, les seules qui ne donnent aucun regret sont celles que l'on fait sur l'ignorance
En cours de route, alors qu'ils viennent de traverser Lent, dans la Dombes... CONFUCIUS disait Ne crains pas d'être lent, seulement de t'arrêter... Ce que nous ne ferons pas! Les évocations historiques balisent un itinéraire, comme celle-ci... Nous voici devant le refuge du col de Cabre, 1140m. Nous prenons en photo les tableaux des pionniers du col. Avant d'entreprendre la descente, un arrêt devant le cadran solaire; grâce au numérique nous en déchiffrons le texte:En 1807 quatrième année du règne de Napoléon, A toi qui passe dans ces lieux, vois l'ouvrage de Ladoucette, il me fait parler à tes yeux, tu suis la route qu'il a faite.
Enfin, achevant son récit... Une Diagonale, c'est relier deux points non consécutifs de l'Hexagone dans un délai imparti. C'est la définition du règlement des Diagonales de France... Ce n'est pas le délai mis pour relier ces deux points qui est important, mais ce qui s'est passé entre ces deux points, ce que nous avons appris, vu, entendu, et surtout comment nous avons ressenti tout cela. C'est cela qui est important! C'est cela vivre une Diagonale! J'ai battu mon record, plus de 150 photos sur cette Diagonale...
Eloquent, non?

Freddy MAERTEN et Gilles BOURSIER (D-M)


LA DIAGONALE?... UNE LEÇON D'HISTOIRE-GÉO!

Le couple fait route entre Carcassonne et Bayonne...
Jusqu'à Rabastens-de-Bigorre, soit pendant 64 km, de fortes montées d'environ 2 km et autant de descentes vont se succéder pratiquement sans aucun répit car on coupe toutes les rivières qui descendent du Plateau de Lannemezan vers la Garonne.
Quelle belle leçon de géographie! C'est un retour à l'école primaire de presque cinquante ans et je peux désormais citer dans l'ordre, sans me tromper, tous les affluents principaux: la Save, le Gers, les différentes Baïses (et autre Baïsolle), en négligeant quand même les rivières secondaires, trop nombreuses pour des cyclistes un peu fanés. [...]
Et passé Rabastens... Enfin du plat sur une quinzaine de kilomètres mais après, ô mauvaise surprise, à nouveau de grosses bosses du même acabit que les précédentes jusqu'à Morlaàs. Est-ce le pourcentage ou la fatigue accumulée? En tout cas, nous sommes plantés, à 6 à l'heure parfois, sur le 28/26. Enfin, que fait le Gouvernement? Ça ne devrait pas exister des routes pareilles!

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Jean-Claude et Nicole CHABIRAND (M-H)


C'est pour boucler le triangle M-D-H-M que le duo a quitté les rives de l'Adour. Jean-Pierre est un véritable poète, on le savait déjà. La preuve...
Nous sommes en pays gascon, les ravissants paysages du Gers témoignent d'une nature préservée et d'un terroir très vivant que les impressionnistes n'auraient surement pas boudé. Les vallons se succèdent et se présentent à nos yeux ravis comme autant d'espaces verts de proximité, lieux de quiétude favorables à l'inspiration et à la contemplation. Dans ces espaces se marient les couleurs des bois, de la vigne, des céréales blondissantes, des chaumes coupés, des coquelicots rougeoyants, des retenues d'eau où se mire l'azur du ciel. Rien de plus poétique que la dispersion chaotique sur les chaumes des énormes cylindres de fourrage en train de sécher. Le sculpteur Buren n'aurait-il pas trouvé ici son inspiration avant de créer ses fameuses colonnes devant le Louvre, dont on peut trouver un rappel intéressant sur la place sise devant le musée d'art moderne de Sérignan, dans l'Hérault.

J-P RATABOUIL et Pascal LOMETTI (H-M)


On peut avaler du kilomètre et savoir apprécier l'environnement...
Le départ de Brest est un enchantement chargé d'agréables souvenirs de PBP passés. L'arrêt à Sizun pour envoi de carte postale permet d'admirer la magnifique porte de l'enclos paroissial. Comme par magie, cette porte dite triomphale au beau décor corinthien nous fait oublier l'épreuve pendant quelques instants. L'ascension de Roc Trévezel reste un vrai moment de bonheur: le ciel ensoleillé, une brise rafraichissante, un spectacle magnifique, une campagne parsemée de genêts en fleur.

Joël BERTRAND, Philippe DEMANY, Joseph DI FRENZA, François GOAS (B-P)


Le matin du 18 juin, je pars à 5h15, il fait jour, pas besoin d'éclairage. Je suis un lac de barrage, l'eau est bleue, ça monte doucement, c'est la dernière, les sommets sont éclairés par le soleil levant. Presque en haut du col, les prés de chaque côté sont couverts de coquelicots, et dans celui qui est en contrebas, une biche et deux chevreuils, je crois. En tous cas un bien beau spectacle réservé aux gens qui se lèvent tôt. Enfin, cette vallée du Var est magnifique jusqu'à ce qu'elle rejoigne la vallée de la Tinée, où il m'a fallu franchir un tunnel d'un kilomètre. Heureusement, j'ai de l'éclairage!

Georges MARNAS (D-M)


EN GRÈVE L'ANTICYCLONE DES AÇORES?

L'embarras du choix! Il faut croire que Dame Météo a choisi son camp...

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Dunkerque-Menton!...J'y vais-t'y, j'y vais-t'y pas? Dame météo sur Internet ne m'inspire pas. Mon fils Thomas m'a dit:Tu auras du vent, tu l'auras de face, mais ce n'est pas une tornade! Si tu le dis, mon gars, il n'y a plus qu'à démarrer. C'est ainsi que je me retrouve à pédaler à 15h07, pour être précis, avec comme compagnon, bien sûr, le vent, et de face par-dessus le marché.[...] Mon intention est de passer la première nuit à rouler.
J'ai sans doute eu raison car le lendemain, le vent a redoublé de puissance et me pompe toute mon énergie. Je finis la journée en beauté par un bel orage. Résultat, quand j'arrive à l'hôtel, la dernière chambre est pour moi. je suis trempé jusqu'aux os, déjà restauré je tombe littéralement dans le plumard pour 6 heures de sommeil non stop.


Je reprends ma route et le vent est toujours présent, mais comme moi, il a perdu de ses forces. Je retrouve mon coup de pédale habituel et j'avance tranquillement. Hélas, un orage violent éclate à nouveau à Pont-d'Ain alors que je roule sur la N75 où la circulation est dense. Il est 18h et il fait déjà presque nuit...
La suite sera plus propice à la randonnée, heureusement!

Daniel DESAIZE (D-M)


Du vent, de la pluie, du froid, de la canicule... plus d'un y a goûté! Echantillons...
Il fait encore nuit mais les arbres sont très secoués: le vent souffle déjà très fort et cette journée s'annonce dure. Le jour se lève très lentement, sans conviction, dans cette vallée de l'Eure. Cette vallée ainsi que son orientation aura constitué un répit relatif-très relatif contre le vent. Mais passé Chartres, la route vers Chateaudun, Vendôme, Tours, sur le plateau de la Beauce, n'offre aucune protection. Ce vent, "pleine gueule", est terrible: il est comparable à la Tramontane que j'avais subie, il y a quelques années, entre Perpignan et Foix. Sauf qu'à l'époque, il y avait quelques abris et qu'après le défilé de la Pierre-Lys, cela s'était sérieusement calmé, alors qu'ici, les abris...
Cela fait plusieurs heures que j'avance à une moyenne horaire de même pas 15 km/h. Pour la première fois, je l'avoue, j'ai songé à abandonner. Le vélo est un plaisir, même si parfois c'est dur, mais aujourd'hui... Comme se l'était demandé Brigitte (Beuneu) l'année dernière: oui, pourquoi fait-on cela? Je continue quand même, par atavisme, et puis peut-être cela va-t-il s'arranger? Dans Tours, atteinte péniblement en fin d'après-midi, une rafale manque de m'envoyer contre le trottoir, mais cela a dû souffler plus fort encore, un peu plus tôt dans la journée, car le macadam est jonché de branchettes de platanes...
Il reste de longues heures à se battre, mais magnanime, le vent s'inversera dans les Landes...

Guy LEDUC (D-H)


La Sologne, là nous sommes dans notre jardin et on sera en avance pour rencontrer nos amis qui nous ont préparé un pique-nique sur le bord de la route. A moins que ce nuage de plus en plus noir qui avance vers nous nous contraigne à ralentir. On a à peine le temps de le dire que le ciel ouvre les vannes. Pas la petite averse hydratante, non, les cataractes célestes avec vent, tonnerre, grêle. L'orage nous oblige à rouler car nous sommes dans la forêt et il tonne très fort. Devant nous, des arbres tombent sur la chaussée, nous obligeant à porter nos vélos pour continuer, et la route est jonchée de feuilles et de rameaux jusqu'à disparaitre sous la verdure. Ça ne dure pas très longtemps mais nous sommes complètement rincés et le vent souffle en rafales. Lorsque nous arrivons à notre rendez-vous, nous sommes les premiers, nos amis ont dû faire des détours pour ne pas rouler sur les fils effondrés d'une ligne à haute tension. On apprendra quelques jours plus tard qu'au-delà des accidents que nous avons constatés, arbres effondrés sur les maisons, toits et cheminées envolés, le vignoble de Quincy est complètement saccagé et la récolte compromise.

Yves PICARD, Bernard LEGROS et Thierry BRISSET (D-P)


Une interminable première étape de Menton à Montbrison et puis...
Dès 4 heures je suis à pied d'oeuvre pour attaquer cette seconde étape, beaucoup plus raisonnable que la veille. Rien de bien difficile jusque Boën puisque je me trouve dans la plaine du Forez. Ceci étant, le vent du Nord est déjà bien présent et donc gênant compte tenu de ma direction. A Boën, ma route oblique en direction de Clermont-Ferrand et le plat fait désormais place à une longue montée irrégulière sur 25 kilomètres, jusqu'au contrôle de Noirétable. Je dois bien avouer avoir été surpris, peu avant le lever du jour, par une température sibérienne, et ce sur une dizaine de kilomètres avant Noirétable. Je suis couvert de la tête aux pieds. Le bandeau polaire sur la tête, le maillot court, le maillot long, le pull et le coupe-vent n'y suffiront pas! Il fait tout bonnement glacial! J'ai beaucoup de mal à tourner les jambes tant ce froid me paralyse, les mains ressemblant à des bouts de bois. Le jour s'est levé, et je découvre un peu halluciné que les prairies sont blanches alors que nous sommes un 23 mai.
Mon arrêt contrôle à Noirétable me sera du plus grand réconfort. Une collation bien méritée me remet en selle. Le soleil fait enfin son apparition et, peu à peu, je retrouve de meilleures sensations au pédalage.

Olivier GHESTIN (M-B)


Histoire d'eau en 5 actes...
Chateauroux, 7 juillet. 4h45. Le réveil me sort du bonheur. Je jette un oeil au travers des rideaux: il pleut à seaux. Funérailles! La météo de la télé d'hier soir avait raison. La bonne dame annonçait même avec sérieux une alerte orange liée à de violents orages sur quelques départements français: ceux de l'étape d'aujourd'hui! Un instant l'idée de me recoucher et d'abandonner là cette neuvième Diagonale me traverse l'esprit. Et puis, j'ai déjà fait six cents kilomètres....[...] Je me harnache comme un marin breton, ciré jaune en moins, quoique la chasuble fluo puisse de loin faire illusion. Et quand je sors, il ne pleut plus.[...]
Cosne-d'Allier, quelques heures plus tard. Je mange vite, mais lorsque je suis dans la cabane au fond du jardin, le doux claquement des gouttes sur la tôle m'indique qu'il devient moins utile de se presser. L'orage tonitruant est là. Le patron se marre, et les attablés au bar aussi. Qui va se faire mouiller? C'est pas moi. Parce que je prends le dessert. Et que je bois le café. Tranquillement. Un euro le café. Il fait bon être pauvre ici. Meilleur que chez nous où les arrondis se sont faits aux alentours de 1,20 Euro... Mais bon. J'ai beau faire le malin pas pressé, au bout de cinquante minutes dans le restaurant, il faut quand même songer à se jeter à l'eau. Je n'ai fait que le tiers de l'étape! Et je rejoue le marin breton, façon chaperon rouge. Pas bien longtemps, parce que l'orage ne dure pas. [...]
Montbrison, 8 juillet, petit déjeuner très matinal. En dessert, le bruit de l'orage qui a tourné toute la nuit et qui continue à verser des trombes d'eau sur Montbrison. Dieu que la journée est encourageante! Mais il reste encore 540 km à faire d'ici Menton, et il serait stupide qu'un relâchement coupable réduise à néant les 930 km d'efforts déjà consentis pour cette petite sauterie. Donc je me lève, charge le vélo qui dormait dans le hall à côté d'une poussette pour enfant, et je me lance. Dans la nuit et la pluie.
Ô bonheur de la randonnée!
Ô joie des vacances!
Dire que je pourrais encore dormir tranquille, en attendant l'heure d'une réunion au Conseil Général! Et dire que je pédale dans le noir et sous la pluie, regardant poindre le jour entre capuche et casquette![...]
Plus avant, dans le col de la République... Terrible descente sur Bourg-Argental. Un froid de chien, de canard et de toute la couvée. Les doigts gourds et les dents qui claquent toutes seules pour couvrir le bruit de l'orage, de la pluie et des camions qui me serrent. Gueuse que cette République qui traite ainsi ses fils!
En bas, cela ne s'arrange pas. Devant les sacs d'eau qui menacent de me noyer, je m'arrête un instant dans un abribus sur le bord de la route. Claquer des dents et greloter au sec est un grand progrès! J'arrive même à tenter cinq minutes de sieste sur le banc. Sans me réchauffer, hélas! La seule solution est de continuer la descente, selon le vieux principe qu'en bas l'eau tombe plus chaude qu'en haut. Lorsque l'on est comme moi en short et sous un gore tex de vieil usage et de peu d'efficacité, le plus chaud ou le moins froid compte beaucoup. Même si c'est folie que de partir dans l'orage, sous un ciel d'encre zébré de coups de stylos fluos et rageurs. Ça claque de partout, je n'y vois rien, mais cela ira mieux plus loin. Et j'ai trois heures de retard sur l'horaire. Cette donnée là compte aussi, parce que demain soir il faudra être arrivé...[...]
Sarras, la vallée du Rhône. Juste au plus fort de l'orage, quand les grêlons gros comme des petits pois commencent à claquer sur la route et sur mon casque. Un cyclocampeur squatte déjà l'abri bus du village. C'est complet. Et comme je n'ai plus rien à manger, je plonge dans le premier café restaurant venu. Plat du jour: poulet et petits pois. Des grêlons verts, mais chauds, bienvenus, réconfortants... Les clients habitués entrent, dévisagent un instant ce cyclo qui fait une mare sous lui, mais comme eux aussi dégoulinent, personne ne va plus loin dans les remarques. Il coule de source que ce n'est pas un temps à faire du vélo, et qu'il vaut mieux ici se mouiller le gosier.

François RIEU (B-M)


SOLIDE ET FIABLE QU'ILS DISAIENT!...

Les compte rendus d'Henri sont, comme beaucoup d'autres désormais, illustrés de belles photos. Cette moisson de clichés ne va pas toujours sans déboire...
Je traverse la Vienne, la Loire et rejoins le Loir à Nogent. Des travaux sur la D11 m'obligent à modifier mon parcours sans grande conséquence, car il s'agit seulement de rejoindre La Chartre-sur-Loir par l'autre rive. Profitant de la beauté des lieux je fais un arrêt photo. Voulant en même temps tenir un vélo déséquilibré par les sacoches et photographier un château, je ne réussis en fait qu'à faire voler l'appareil au milieu de la route. Je peux néanmoins le récupérer, mais en trois morceaux. Ce qui m'embête le plus, c'est qu'il s'agit de l'appareil numérique de mon fils, offert avant la date de son anniversaire, le 19 juin, pour que je puisse l'emprunter et m'en servir pour mes Diagonales. Je peux malgré tout le faire fonctionner (je le collerai à Dunkerque).
Ça marche, les vignettes insérées dans la suite du récit en témoignent!

Henri MORANDINI (H-D)


C'est la deuxième étape, au départ de Saint-Girons. Frayeur dès le départ, mon phare n'éclaire pas. J'ai bien une frontale en secours mais... en secours! Je le secoue, m'énerve, la lumière ne vient pas. Je le démonte, change l'ampoule, la remonte, lance la dynamo d'un coup de pied rageur sur la pédale... Rien, rien... J'actionne plusieurs fois la mise en contact avec la roue... Formidable, la lumière revient. Sauvé!

Jean-Paul DRENO (H-M)


Avant de traverser Montpellier, Bernard a reçu le renfort de Guy CONSTANS...
Nous faisons donc connaissance et il va me guider dans la traversée du centre de Montpellier pour me mettre sur la N113, direction Vendargues. La circulation intense en cette fin de matinée ne nous permet pas de converser beaucoup, aussi nous arrêtons-nous dans un bar pour prendre un pot, et un peu de repos en ce qui me concerne. Guy m'apprend qu'il a aussi besoin de repos car il rentre tout juste d'une Mer-Montagne sur Saint-Véran! La discussion va bon train mais le temps passe vite et il est temps de repartir, non sans avoir profité de cet arrêt pour manger un peu de ce que j'ai amené. Guy décide de m'accompagner jusqu'à la bifurcation de Castries, mais, lors d'un arrêt à des feux tricolores, au moment de redémarrer, je n'arrive pas à enclencher ma chaussure droite, et je constate alors que l'insert fixé dans la chaussure, qui reçoit la pédale quand on enclenche, est resté bloqué sur la pédale! Les vis de fixation ont disparu, et en regardant la pédale gauche, je constate qu'il n'en reste qu'une sur deux. Il me faut donc trouver trois petites vis à six pans creux. Guy connait un vélociste et nous voilà partis à rebrousser chemin vers Montpellier. Hélas, le vélociste est fermé, non parce qu'il est midi passé, mais nous sommes lundi! Tous sont fermés! Tant pis, je continuerai ainsi, le pied droit n'est plus solidaire de la pédale, pas question de tirer vers le haut! Et de temps en temps, le pied se sort, et il faut tâtonner pour arriver à remettre la chaussure au bon endroit sur la pédale. Et plus question de se mettre en danseuse sous peine de se retrouver par terre. Mais je n'ai pas le choix.
Guy Constans m'oriente donc sur la route de Sommières et je le remercie chaleureusement de m'avoir servi de guide dans ce secteur assez compliqué, de m'avoir accompagné un moment avec beaucoup de gentillesse, et d'avoir tenté de me dépanner, malheureusement sans succès. A bientôt Guy. Me voici sur la N110 en direction de Sommières, et je suis surtout concentré pour m'habituer à rouler avec cet insert de chaussure bloqué sur la pédale. Le vent est maintenant plus fort, et de plus en plus favorable. Tout n'est donc pas négatif. Avec ces avatars, j'ai pratiquement une heure de retard sur mon planning, car je n'avais pas prévu d'arrêt à Montpellier. Le vent va m'aider à rattraper tout ça!
Ce n'est qu'à Lons-le-Saunier qu'un aimable vélociste dépannera Bernard, devenu expert en pédalage précaire!

Bernard DUCORNETZ (P-S)


Avant de faire un aller-retour H-M-H, afin d'aller embrasser sa maman pour la Fête des Mères, Patrick Plaine, qui signe le cyclo-pèlerin confirmé traverse les Landes...
Arrivé de nuit au sanctuaire de Buglose, je dors à la belle étoile puis effectue un retrait sous chapiteau (la chapelle) pour cause de pluie. C'est toujours la précarité des bivouacs à l'année...
Des bancs jalonnent l'entourage, en contrebas. Je pose le pied dessus et... tout se lève... deux bancs qui manquent de justesse de me fracasser la tête. Je me retrouve par terre sur un troisième banc avec des douleurs partout dont une, plus vive, sur le tibia balafré. Ouf! Rien de cassé. De quoi faire déjà pénitence avant l'absolution...

Patrick PLAINE (H-M-H)


TANT QU'ON A LA SANTÉ!

Les meilleures intentions ne sont pas toujours couronnées de succès...
Randonnée peau de chagrin a titré Jean-Marc en avant-propos.
L'idée de faire Menton-Brest est née le 28 septembre 2003 lors de la randonnée Balad' Aisne. Patrick Drécourt nous proposa à Jean-Luc Lebeau et à moi-même de l'accompagner sur la plus grande des Diagonales. L'idée me plut aussitôt ainsi qu'à Jean-Luc. Deux autres amis qui écoutaient la conversation furent également intéressés par ce projet. C'est ainsi qu'au soir du 28 septembre, l'équipe était au complet.
Il n'en fallait pas plus pour que Patrick, en grand organisateur qu'il est, se mette à l'ouvrage. Bien vite le projet prend forme, le parcours est tracé, peaufiné et soumis à l'approbation de ses équipiers.
C'est courant février que le premier désistement est annoncé. Jean-Luc le Saint-Quentinois, nettement moins motivé qu'en 2003 renonce. Qu'à cela ne tienne, le reste de l'équipe continue l'aventure.
Courant avril, afin de tester notre forme et la bonne cohésion de l'équipe, nous réalisons, Jean-Luc Lebeau, Patrick Drecourt et moi-même le "tour de la Moselle". Jean-Luc manifestement ne tient pas la grande forme, nous craignons pour la Diagonale mais, connaissant Jean-Luc... Mardi 11 mai, un coup de téléphone de Patrick m'apprend la mauvaise nouvelle: Jean-Luc ne prendra pas le départ, un problème sérieux à une jambe le contraint à l'abandon. Zut et zut!!! L'équipe composée de 5 randonneurs est déjà réduite le jour du départ à 3 membres. Où cela s'arrêtera- t-il?
Dimanche 16 mai, 2ème étape de notre Diagonale, Emmanuel Bouvigne, notre troisième équipier va mal, vomissements, maux de tête, diarrhée. Le diagnostic est simple: c'est une gastro. Manu va galérer toute la matinée. A midi, le repas ne passe pas, il veut arrêter, je le dissuade. A Valence, Manu m'annonce qu'il est à bout. J'arrête, dit-il. Je réussis une fois encore à le persuader de continuer. Son moral est au plus bas, la gastro ne s'arrange pas. Ajoutez le terrain qui ressemble fort à un toboggan et un "putain" de vent de face qui vous cloue sur place. Pour atteindre Davézieux, notre prochain contrôle, la pente est raide, si raide que Manu met pied à terre. Il marche un peu pour se décontracter. J'échange avec lui quelques mots de compassion et je continue mon ascension. A quelques mètres du sommet de cette belle bosse, mon téléphone sonne. Inutile de répondre, je connais déjà la teneur du message...
Patrick est déjà en haut, j'arrive à sa hauteur, je prends mon téléphone et écoute mon message: C'est Manu, je suis mort, je fais demi tour. Bon courage!... Manu en a fini avec la Diagonale. C'est son choix, un dur moment pour ceux qui restent!...
Deux cyclos, voilà ce qu'il reste de la belle équipe. Pas facile d'être randonneur au long cours!

Jean-Marc LEFÈVRE, Patrick DRÉCOURT, Emmanuel BOUVIGNE (M-B)


La veille, ils ont dû vaincre l'orage et la tempête mais ont atteint Boussac comme prévu...
Bon repas, bonne nuit, demain nous serons dans des bosses et le vent sera moins sensible.
Ce n'est pas vraiment le cas entre Boussac et Gouzon.Nous aurons sans doute bosses et vent! Un moment de recueillement à Chénérailles, là où ma roue s'était cassée lors du passage sur Strasbourg-Hendaye, et en avançant vers Aubusson, la pluie se met à tomber bien dru, la température baisse, le ciel est automnal. Ce ne sera pas encore la Diagonale idéale! D'autant moins que, dans les faux plats qui permettent d'accéder à Felletin, sur un passage à niveau refait à neuf, ma roue avant glisse et je me retrouve les quatre fers en l'air. Le vélo est presque intact, il me manque une escalope à la fesse, mais ça ira, on continue. A la Courtine, on est gelé. Un hôtel nous prépare un somptueux petit déjeuner avec des confitures maison qui font le régal de Bernard. Thierry se demande s'il a bien fait de venir. Je découvre alors que je ne peux plus lever la jambe pour descendre de mon vélo. Ce handicap créera souvent par la suite des situations cocasses qui feront beaucoup rire mes petits camarades et sourire quelques spectateurs quand ils assisteront à mes descentes d'engin.

Yves PICARD, Bernard LEGROS et Thierry BRISSET (D-P)


Dure, dure, la vie d'un chasseur d'images...
Jean-Marie, excellent guide touristique (et Sariste lorrain très apprécié), me signale la prochaine attraction: nous allons arriver dans le seul village de France qui possède toutes les voyelles de l'alphabet français dans son nom. Il s'agit de Chaouilley... Effectivement, le panneau du village ne tarde pas à se présenter au loin. Je ralentis en tenant le guidon de la main gauche, la main droite étant occupée à saisir l'appareil photo dissimulé dans la sacoche du guidon pour prendre ce panneau en photo. L'appareil est pris, je l'ouvre, je cadre la photo. Juste à ce moment, tout en roulant, Jean-Marie se présente lui aussi de dos devant ce panneau. Une occasion s'offre à moi pour immortaliser son passage devant ce panneau. Je cadre la photo, ça y est, Jean-Marie et le panneau de Chaouilley sont cadrés, ils apparaissent sur l'écran miniature de l'appareil, mon index droit appuie sur le déclencheur, la mise au point effectuée, l'écran se fige, je m'attends à entendre le bip m'informant que la photo a été prise, mais un bruit survient devant...

A cet instant, mon vélo roule au ralenti, et j'avoue être incapable de dire si j'ai appuyé sur le déclencheur à fond. Je suis surpris par ce bruit, je regarde et je découvre Jean-Marie en train de faire une figure comme les adolescents font avec les vélos BMX, et il tombe en essayant de me laisser la voie libre. Il y parvient difficilement, il tombe mal, sur le coude droit. Je tiens mon vélo d'une main, l'appareil photo est encore solidaire de mon poignet droit par la dragonne. Je ne parviens pas à me dévier du vélo de Jean-Marie et je commence à rouler sur ce vélo. Malheureusement, mes pneus ne sont pas assez larges pour rouler sur un autre vélo sans encombre et je tombe à mon tour. Tout ce que vous venez de lire s'est passé en une fraction de seconde.

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Par chance, aucun véhicule n'est venu perturber notre chute. Nous sommes tous deux assis au milieu de la route. Jean-Marie se relève, je reste assis car j'ai mal au coude droit. Ai-je peur de trouver un coude cassé si j'ose un mouvement? Sur le vélo de Jean-Marie, la vis serrant le chariot de selle sur la tige de selle s'est rompue. Incroyable!
Notre chute a été bruyante. Voici justement le premier habitant du village de Chaouilley, qui accourt pour venir nous voir. Il relève mon vélo, je me relève, Jean-Marie remarque que mon guidon est tordu, je commence à inspecter mon vélo. Je m'aperçois que le coude droit me fait mal mais je peux encore le bouger sans avoir trop mal. Par contre, ce n'est pas la même chose pour Jean-Marie qui doit appeler son épouse. Le guidon de mon vélo est tordu sur sa partie gauche vers l'intérieur, le phare avant droit est cassé, le phare avant est démanché et l'ampoule traîne au milieu de la route, et l'appareil photo, sur lequel j'ai certainement dû m'appuyer lors de la chute, est hors d'usage. L'habitant, personnage bien sympathique, nous déconseille de redresser nous-mêmes le cintre sous peine de le casser. Il nous conseille un vélociste et un médecin dans le village tout proche. Je quitte provisoirement Jean-Marie ici pour aller visiter le médecin, après avoir récupéré l'ampoule halogène qui gisait au milieu de la route.
Médecin des hommes et médecin des cycles sauront autoriser la poursuite de l'aventure, après quelques soins indispensables. Jean-Marie lui, passera quelques heures aux Urgences.
Quant à l'habituelle BD de Jean-Philippe, elle restera dépourvue d'images jusqu'à Brest...

Jean-Philippe BATTU (S-B)


Après un D-H mené à bien, ils ont enchaîné sur H-M...
La Haute-Garonne nous attend, ainsi que notre président, à Auterive précisément. La rencontre est amicale, M. et Mme Lescudé sont en tandem, SVP! J'ai du mal à suivre le tandem, je ne dis rien, je ressens les premiers signes de fatigue: depuis que nous avons quitté la vallée de la Garonne à Carbonne, les routes serpentent à l'aplomb des collines. Le vent léger n'est pas un allié, ni le relief difficile, ni le ciel voilé, ni la pluie qui réapparaît. Au contrôle de Villefranche, j'essaye de récupérer devant un diabolo menthe, mais 30 km plus loin, à Revel, je capitule: je me sens épuisée, Mazamet à 40 km est inaccessible. Les hôtels sont bien sûr complets au centre ville, alors nous nous restaurons dans une pizzeria... La chance nous sourit, le patron non seulement nous sert copieusement, mais il nous déniche aussi une chambre à l'Auberge des Maziès, 3 km après la sortie de la ville. Ce soir-là, couchée dans cette grande chambre calme après la douche, je décide d'arrêter cette deuxième Diagonale. J'ai présumé de mes capacités physiques et je ne mettrai plus ma vie en péril comme en 2002. Alain est très déçu, nous téléphonons à ses parents et ne pensons plus qu'à dormir, dormir, jusqu'au petit déjeuner commandé à 8h30.
Au réveil, je me sens bien, reposée de corps et d'esprit, et très vite je calcule: il nous reste 35 heures pour rejoindre Menton. En roulant toute la nuit bien sûr, nous devrions rejoindre Aix-en-Provence à l'heure prévue pour le départ de la dernière journée, 4h30. De toutes façons, je ne risque rien à tester mes jambes. S'il faut prendre le train, autant le prendre le plus tard possible... Alain est ravi de ma réaction, ayant pensé la même chose sans oser m'en faire part. De plus, le beau temps est revenu, le vent est fort, favorable. C'est avec un énorme enthousiasme que nous quittons cette auberge reposante pour un petit brevet de moins de 600 km...
Il y aura encore des heures délicates, mais le jackpot est au bout!

Francine et Alain SCHAUBER (D-H-M)


MON BEAU TAMPON, MON GRAAL!

Le Diagonaliste éprouve une sorte de passion pour les tampons qu'il s'est lui-même imposés en vertu du règlement. Il arrive même que cette quête soit encore plus symbolique et précieuse...
La température est frigorifique: 4 degrès, annonce l'enseigne de la pharmacie de Mutzig où nous postons la carte du départ. Gants longs, jambières, sur-chaussures, pull et cache-oreilles sont appréciés. L'intégralité des vêtements prévus sera utilisée. C'est réconfortant de se dire que l'on n'a pas transporté inutilement une charge superflue. Nous rejoignons Raon-l'Etape par le facile col du Hantz. Premier contrôle à Magnières où le seul commerce est une pharmacie heureusement ouverte comme la couleur du tampon de l'officine. Sur le carnet de route de Laurence, Marc HEHN, délégué fédéral aux Diagonales s'est fendu d'un jeu de mots pour introduire un message fort sympathique: L'art et la Magnière de s'arranger à ne pas fêter son anniversaire sur un vélo. Reste que: Bon anniversaire à vous deux. Merci Marc de cette amicale annotation. Pour information, nos dates de naissance sont le 2 mai et le 14 juin (on est le 24 mai). Mais on vous l'assure, on ne l'a pas fait délibérément.

Laurence CRETON et Olivier BOUTINAUD (P-S-B)


C'est la dernière de Roger, a titré Pierre DORNE en relatant le second volet d'une double traversée de l'Hexagone, H-M-D...

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Nous arrivons à Luc-en-Diois où nous nous ravitaillons dans une boulangerie sans oublier le coup de tampon sur nos carnets de route. Le vent et le dénivelé font que nous sommes en retard sur notre horaire et l'arrêt suivant à Romans-sur-Isère pour le pointage se fait dans une petite épicerie. Mais pas de tampon, il est tombé sous le comptoir depuis bien longtemps et l'épicière ne l'a jamais retrouvé.


Max se baisse sous le comptoir et, après quelques recherches dans un fatras de sacs, papiers et autres tickets de caisse, il retrouve le précieux tampon... et nous voilà repartis pour les 90 kilomètres restants de cette journée.


Quand nécessité fait loi!...

Pierre DORNE, Max AUDOUIN et Roger DEVULDER (M-D)


A l'instar de mon ami Francis Swiderek, j'ai placé mon premier contrôle à Rozélieures où je pensais trouver au moins une boulangerie, mais plus un seul commerce dans ce village, comme dans beaucoup d'autres. Sa notoriété tient à la Maison de la Mirabelle qui est fermée à cette heure, mais en sonnant, je peux obtenir mon coup de tampon.

Roger MAILLARD (S-B)


J'arrive au prochain contrôle de la Diagonale (Bourbon-l'Archambault). J'ai choisi ce contrôle car c'est un BPF de l'Allier, que je n'ai pas encore... Je pointe mes cartes dans une boulangerie, et la boulangère est bien bavarde et curieuse: Où allez-vous après? Je réponds machinalement vers Decize, où je vais traverser la Loire, puis à La Machine. Et elle m'interrompt: Oh, c'est bien, c'est mon pays là-bas! J'y vais souvent en voiture, vous allez voir, la route est tranquille... Je suis finalement sauvé par les autres clients, des vacanciers retraités, qui arrivent pour goûter à la bonne odeur de pain. Sauvé, car à force de discuter comme cela dans une Diagonale, les minutes passent, les heures s'écoulent, le retard arrive et ensuite, il faudra... abandonner! En étudiant la carte de route, je prends quand même le temps de prendre deux grands cafés en terrasse, pour échapper une nouvelle fois à l'odeur nauséabonde de la cigarette.

Jean-Philippe BATTU (H-S)





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